
Les Grandes dates de la Faute
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1462. Le nom de La Faute apparait dans une sentence prise en faveur de Lieu Dieu en Jard en 1462 à propos d'un marais « assis en Talmondais avenant envers la Faulte et Tranché ».
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1603. Nicolas Herpin en 1603 mentionne « la gueule de la Faute ».
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« Le passage de Loix et le fier d'Ars estoient tellement gelez qu'on y passoit librement sur la glace, comme l'on faisait le semblable à la gueule de la Faulte. »
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1621. Nous retrouvons ce nom de La Faulte, Pointe de la Faulte, dans un écrit concernant des combats entre les calvinistes et le Roy. Il y est mentionné des fortifications au niveau de la pointe de la Faute destinées à protéger l'embouchure du Lay 28 juin 1621.
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1627. Lors du blocus de l'Ile de Ré par les Anglais, Richelieu réussit à faire ravitailler partiellement les assiégés par de petits navires partant du Plomb, de la Faulte, de l’Esguillon, de la Tranche, qui traversent de nuit chaque fois que les conditions le permettent.
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1676. La mention de la carte de Sainte Colombe. « La Faute ou embouchure de la rivière Saint Benoist. »
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1677. Mémoire de la Favolière. « La rivière de Saint-Benoist dit-il qui se descharge entre les battures de la Faute » Service Hydrographique de la Marine Archives vol 29
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En 1702, une carte hydrographique de la marine montre la Pointe de La Faute au niveau de la sortie du pont actuel. La pointe du rocher se trouve au niveau du casino actuel. C'est l'amorce de la pointe d'Arçais.
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1728. Port Puant. C'est la première mention connue du Port Puant. « … et que la seule pesche qu’on puisse regarder comme pesche de mer est celle de moules qu’on recueille de basses mers au Port Puant qui est à l’embouchure du Lay du coté de la Tranche…. » Ref : Pêches et pêcheurs du domaine maritime et des îles adjacentes de Saintonge, d'Aunis et du Poitou, au XVIIIe siècle
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1730. René Lodre et Jacques de la Chaume acquièrent de l'Abbé de Talmond les marais de la Tranche le 31 mai. Ils seront anoblis selon un ancien édit d'Henri IV permettant d"honnorez du titre de noblesse ceulz qui ne le sont poinct par leur naissance que nous jugeons avoir le plus de mérites dans les dessèchements des marais". ref: La Fontenelle de Vaudoré 1844.
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1756-1763, guerre coloniale franco-anglaise. « L'Etat du corps de garde de la Faute est en bon état car toujours habité. » Ref : Rapport de l’Etat de la côte du bas Poitou. 1755/ SHAT Vincennes. « Occupé par la ferme, en bon état, tout y étant. Il seroit de propos d'établir s'il est possible une batterie sur la pointe de la Roche, qui deffendroit l’embouchure de la rivière du Lay ou de St Benoist, qui croiseroit avec celle de la pointe du coquillon, et du rocher. » Ref : Rapport sur les corps de garde de la cote du Poitou 1756/ SHAT Vincennes
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1784. Le bail a été signé le 28 mars 1784. Il est mentionné comme bail à rente foncière amortissable. "Consenti par messire Gabriel Simon Leger Justin de Loynes de la Marzelle, comme mari et maître des droits de dame Catherine Gaudin, son épouse, et faisant pour messire Jean-Baptiste Symon de Galisson et dame Marie-Anne Gaudin, son épouse, à Jean Chauveau, cabanier, et Jeanne Gaboriau sa femme, des parts et portions qu'ils ont dans les relais de la Faute situé paroisse de la Tranche, moyennant 240 livres de rente".
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Catherine Gaudin et Marie Anne sont sœurs. Leur père est Pierre Nicolas Gaudin ,sieur de la Baconnière et leur mère est Marie Anne Lodre fille de René Lodre(1672-1729) sieur des Chasteigners. Le 10 avril 1743 sera rédigé un partage d'héritage Lodre. Il a été rédigé à la mort de Marie Febve épouse de René Lodre. René Lodre était contrôleur ordinaire des guerres. (1672-1729). Nous trouvons dans le 4ème lot, le marais des Rouillères ( 339 arpents et 68 perches)et des Relais (78 arpents et 21 perches). Ils vont au sieur de la Baconnière Pierre Nicolas Gaudin époux de Marie Anne Lodre . Concernant les Relais, il est mentionné « dont jouit sans payer de contribution étant en dehors des Rouillères. »
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1794. Assassinat et incendie au lieu-dit « les Vieilles Maisons. » « Aujourd’hui, vingt-sept Messidor de l’An II de la République (15 juillet 1794), une et indivisible, sur le rapport qui nous a été fait par le citoyen Charles Rebiffe, sous-lieutenant des Préposé à la Police du commerce extérieur, que les brigands se sont portés à la Faute dans cette commune, maison de la veuve Jean Chauveau où ils auraient commis un assassinat considérable, Nous, officiers municipaux assistés de l’agent national et de Pierre Richard, notre greffier, nous nous sommes transportés au lieu-dit La faute où nous avons reconnu Jean Rabillard, Jean Touvron et Pierre Nauleau, massacrés de plusieurs coups de sabre à la tête et le dit Pierre Nauleau, percé sur les deux poitrines. A l’instant a comparu Nicolas Chauveau qui nous a déclaré que Pierre et Jacques Chauveau, les deux frères, avaient été massacrés dans le même moment aussi de plusieurs coups de sabres à la tête et que le dit Jacques Chauveau, le plus vieux d’eux, avait eu la gorge percée de part en part par la pointe d’un sabre et le dit Pierre Chauveau a reçu deux coups de pistolet dans les cotes qui ont traversé. Après quoi nous officiers municipaux avons requis une charrette et quatre bœufs du citoyen Louis Bergeonneau pour conduire les cadavres des citoyens Jean Touvron, Jean Rabillard et Pierre Nauleau au lieu ordinaire de la sépulture de cette commune, et fait ensevelir les deux frères dans la commune de L’Aiguillon… » Ref : Archive de Vendée. Roger Eraud, Petite histoire de la baie de l’Aiguillon et de l’Aiguillon Sur Mer
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1798. Deux acquisitions par la famille Chauveau en date du 24 Avril 1798 et du 24 Août 1798.
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Le cadastre napoléonien de 1811 la nomme La Faute et la décrit comme une suite de dunes incultes parsemées de dunes appelées et lais de mer ne comportant que trois petits bâtiments situés en un lieu appelé le Port Puant.
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Le premier village de La Faute est créé en1829 par les héritiers Chauveau, famille qui possède les terrains depuis la fin du XII ème siècle (1780).
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Des villas balnéaires furent construites au début du XXe siècle, probablement avec l'arrivée du chemin de fer (en )1901 dans la commune voisine de . L'Aiguillon sur Mer .
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1901. « La saison balnéaire. La saison des bains est maintenant presque terminée. Il n'est pas sans intérêt de se demander combien de voyageurs ont pu visiter notre ville, tout en se rendant à la plage située en face au village de la Faute. À partir du 14 août, date de l'ouverture du fonctionnement de la ligne de Chantonnay-Sainte-Hermine-Luçon-L'Aiguillon-Port, plus de 6,200 voyageurs sont venus prendre des bains. En une seule journée, le 1er septembre, 1028 personnes ont pris le bac pour aller de L'Aiguillon à La Faute. Nous espérons que l'année prochaine le nombre des visiteurs sera encore plus grand. La construction d'un pont sur le Lay deviendra alors nécessaire. » Avenir et indicateur de la Vendée.
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Un pont sera construit entre les deux communes pour traverser le Lay en 1909.C'est un pont à voie unique et travée roulante qui remplace donc le passage par bac.
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Il a été doublé d'un second pont à double voie en 1963.
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Le pont sur le Lay, entre L'Aiguillon-sur-Mer et La Faute, étant achevé et livré à la circulation, le bac départemental qui assurait le passage en ce point, n'est plus utilise. Archive de Vendée.
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Le hameau de La Faute sur Mer a été érigé en commune par séparation d'avec La Tranche sur Mer le 18 décembre 1953, devenant la 307e commune de Vendée.