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Claude Masse en 1702 écrit dans son mémoire :

 

« L’Aiguillon. Ce village ou petite paroisse est une des plus pauvres et des plus malheureuses qui soient dans l’étendue de la carte générale. Il y a environ 40 feux. Les maisons ne sont que de boues couvertes de paille, ce qui n’est pas commun dans ce pays. Il n’y a guère plus de 80 ans que ce village est commencé. Il était plus au sud, les sables ont obligé les habitants à l’abandonner. Il ne se cueille dans cette paroisse qu’environ 25 à30 tonneaux de vin, en quoi consiste tout le revenu de ces peuples, n’y cueillant ni blé ni fruits, les arbres n’y pouvant croître. Il n’y a qu quelques peupliers et tamarins. Il n’y a dans toute cette paroisse qu’une méchante métairie où il croit un peu d’herbes, où il se nourrit quelque peu de bestiaux des habitants. Il y avait autrefois peu de vignes, mais les sables les couvrent insensiblement, aussi bien que les marais salants qui étaient en plus grande quantité qu’ils ne sont aujourd’hui. Le peu qu’il reste de marais appartient au seigneur. Et cet endroit est si pauvre et la pauvreté leur est un bonheur car ils sont exempts de tailles et de tous autres subsides. Cette terre dépend du comté de Marans. »

 

En 1782, un procès verbal va constater que la mer a submergé une partie de la terre de la baronnie de l’Isle et Cap de l’Aiguillon.

«  depuis plusieurs années la mer a submergé grande quantité de terrain de la dite isle et cap et nottement le terrain de la chapelle et les maisons des habitants,ainsi que le terrain ou le moulin à banc civil basty distant des dittes maisons au moins quatre cens toises et enfin jusqu’au terrain appelé vulgairemnt la pointe de l’éguillon de façon que la mer a pris plus d’une demie-lieu de large de la ditte terre de l’eyguillon vers la terre de l’ancien village, bourg ou hameau de l’ancien éguillon. »

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